Dès 1500 Avant JC, les parfums exercent sur les grecs un attrait magique, d'ordre mystique et érotique. Présumés d'origine divine, ils sont essentiels dans la célébration du culte. Les grecs utilisent le parfum pour rendre hommage aux différentes étapes de leur vie, naissance, mariage ou décès. Il est également présent comme source d’agrément (lors des banquets, dans le bain) et comme thérapie pour soigner la peau, préserver de l’ébriété, soigner les muscles des athlètes. Au délà de ces rites, les grecs vouent un véritable culte à l'hygiène du corps et à la beauté. Après les passages aux bains publics, hommes et femmes parfument leurs corps d'huiles d'iris ou de marjolaine. Les récipients s'adaptent aux produits qu'ils contiennent.
A partir du IVème siècle Avant JC, les grecs adoptent des senteurs plus lourdes, telles que la myrrhe (gomme-résine aromatique de l'arbre à myrrhe), l'encens (résine de l'arbre Boswellia Sacra), la cannelle, le santal, ainsi que des substances animales jusque là prohibées (musc, catoreum, ambre gris). Les techniques d’enfleurage, héritées des égyptiens, sont améliorées par l’ajout d’épices, de gommes, de baumes et d’huiles parfumées issues de la macération des fleurs, dans des vases spéciaux en bronze remplis d’huile ou de graisse liquide. Les grecs améliorent également le contenant grâce à la technique du verre soufflé, développée en Syrie vers 50 av JC. Donnant ainsi aux flacons des formes élaborées d’oiseaux ou d’animaux de toutes sortes... et, grâce aux moules, reproductibles à l’infini. Au VIème siècle se développe la fabrication de "petits vases" a motifs.
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